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Décembre 2017 - Février 2018

1 473 km en 37 jours

Never Never, extrême orient russe, Yves à vélo, Olivia à l’aventure

Une aventure sibérienne. Départ de Genève en avion jusqu’à Irkoutsk, puis en train jusqu’à Skovorodino, puis Skovorodino, Yakoutsk, Oïmiakon à vélo, retour en avion. Température minimale : -49°C.

Never est le nom d’un village situé à mi-chemin entre le lac Baïkal et Vladivostok. C’est de là que je compte partir sur l’une des seules routes qui s’enfonce au nord dans l’immensité sibérienne. De part et d’autre, on peut parcourir 1000 kilomètres à travers la taïga sans voir rien ni personne, que des loups et des ours. Le relief incessant, l’état de la route et le froid imposent une concentration permanente. Les nuits sont glaciales sous tente, mais s’il y a une maison, je sais que je dormirai dedans. Russes et yakoutes, fiers et généreux, m’apportent un soutien sans faille. Jusqu’à -35°C, on dirait qu’il fait doux, en dessous l’étau se resserre. Olivia m’attend à Yakoutsk, s’active, reconnaît la suite de l’itinéraire, on passe Noël ensemble. La deuxième partie du voyage c’est la route des os (ceux des prisonniers qui l’ont construite). Elle traverse une forêt impénétrable, se faufile dans le fond d’une vallée, entre deux alignements de sommets qui tous doivent être vierges. Qui viendrait grimper ici ? il n’y a que de la glace, de la neige et du givre. Une série de crevaisons renvoie mes ambitions au rang de la raison. Les chambres à air se décomposent dans le froid. Impossible de poursuivre dans ces conditions, il faut arrêter là ou accepter de l’aide. Olivia et son guide entrent en scène pour intervenir en cas de problème, mais très vite la mission de secours se transforme en accompagnement, quel plaisir de partager cette aventure ! J’ai tenté un solo, on a réussi un duo, la nature a gagné. Oïmiakon fête notre arrivée au Pôle du froid, tout le village nous attend paré de costumes traditionnels, la Russie est si belle !

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