voyager à vélo
Est-il préférable en voyage d’aller de villes en curiosités, de châteaux en musées ou de tracer une ligne opportuniste pour s’en aller vivre plutôt que voir, prendre les paysages comme ils viennent, accepter les nuages et le vent ? Le hasard auquel Olivia et moi livrons nos voyages conduit souvent à de bonnes surprises, les passages obligés à des déceptions. à vélo, on va assez lentement pour découvrir le monde qui nous entoure, assez vite pour franchir une frontière par mois et on est toujours assez fatigués pour attirer la sympathie. Mettre en mouvement une machine légère et qui passe partout à la seule force de ses jambes est un plaisir immédiat. Plus on roule, plus on enjambe les montagnes, plus on se sent libre. Au fil du temps, l’accoutumance transforme l’effort en bonheur. Le stade ultime, c’est quand on prend plaisir à aller se mettre la tête dans le vent, frissonner dehors par une nuit froide ou rôtir au soleil au milieu d’un désert ; c’est la « galère heureuse », ce moment où quand tout va mal on se met à rire. Pourquoi chercher son plaisir dans la difficulté ? c’est difficile de l’expliquer, mais une chose est certaine, c’est addictif.